Halloween - Toussaint
Au cours des premiers siècles, suite aux persécutions, les martyrs sont célébrés comme saints. Parmi eux, certains ne peuvent pas être célébrés particulièrement car ils sont morts anonymement. L’Église institue alors une fête afin qui soient célébrés officiellement.
C’est le pape saint Boniface IV (25 août 608-8 mai 615) qui en prend la décision dans les circonstances qui suivent. Lorsqu’en 609, il décide de transformer en église le temple circulaire couvert d’une impressionnante coupole construit par Agrippa pour honorer tous les dieux, il décide de la consacrer à « sainte Marie des Martyrs » en mémoire de tous les martyrs connus ou inconnus qui avaient versé leur sang en témoignage du Dieu unique ; pour les fêter, il choisit la date du 13 mai.
C’est pendant le court pontificat de Grégoire VII (21 octobre-17 décembre 1187) qu’il a été décidé de déplacer la date de cette fête au 1er novembre et de la transformer en fête de Tous les saints qu’ils soient canonisés ou non, et non plus seulement de Tous les Martyrs. Le choix de cette date aurait été déterminé pour harmoniser les fêtes de toutes les Églises chrétiennes ; en effet, les Églises Irlandaises et Bretonnes (soit les îles britanniques d’aujourd’hui) avaient choisi de fêter tous les saints en novembre, période des dernières récoltes, moment où ils honoraient leurs morts à l’instar de leurs ancêtres païens.
On comprend ainsi pourquoi de nos jours la fête de la Toussaint est suivie de la visite aux ancêtres défunts, le jour des morts (2 novembre).
Pour comprendre pourquoi la fête de la Toussaint est précédée par une fête dite d’Halloween, il faut rappeler qu’elle vient d’une ancienne tradition d’Irlande et de Grande Bretagne et qu’elle se nommait Hall Hallows Eve, ce qui veut dire la veille de la Toussaint, c’est à dire le 31 novembre. Avant l’apparition du christianisme, dans ces régions aux coutumes druidiques, les habitants avaient l’habitude de célébrer le premier jour de l’année le premier novembre ; la veille au soir ils honoraient Samain, le dieu de la mort qui permettait aux défunts de revenir dans leur maison au cours de cette nuit. Ils pratiquaient alors un certain nombre de gestes liés à la mort, comme des sacrifices (parfois même humains) permettant aux morts de l’année écoulée de se libérer des corps d’animaux dans lesquels ils étaient emprisonnés ou des dons de nourriture pour apaiser les fantômes malfaisants. Des années plus tard, ce sont les migrants irlandais (suite à la famine de 1840 due à la maladie de la pomme de terre) qui ont importé cette tradition aux Etats-Unis. Les coutumes se sont transformées comme celle de la nourriture aux êtres malfaisants qui s’est transformée en simples galettes et, aujourd’hui, en bonbons.